Douche italienne : les risques à ne pas courir
L’installation d’une douche à l’italienne est un rêve courant pour une salle de bains moderne, simple d’accès et très facile à entretenir. Toutefois, sa pose se révèle épineuse, et plusieurs aspects techniques sont à contrôler préalablement et durant la pose. Découvrez dans cet article nos recommandations concrètes.
Contrôle des conditions d’installation
Certaines exigences sont nécessaires pour aménager une douche à l’italienne dans votre salle de bains. D’abord, afin que le receveur de douche et le sol arrivent précisément au même endroit, le sol en question va être abaissé, autrement dit terrassé, pour noyer le receveur. Ainsi, il faut vérifier qu’entre l’épaisseur du bac à carrelage pré-moulé, environ 5 cm, et celle du siphon, à peu près 7 cm, il est possible de baisser le sol d’au moins 12 cm. À défaut, d’autres possibilités sont envisageables : il suffit parfois de remonter le sol de la salle de bains pour atteindre la hauteur du bac à douche. Néanmoins, cette opération est réalisable uniquement lorsque le décalage de niveau ne fait pas plus de quelques centimètres. Autrement, il faut aussi prévoir une marche pour pouvoir pénétrer dans la pièce… et éliminer donc l’un des atouts de la douche à l’italienne, à savoir la simplicité d’accès.
Contrôler le drainage de l’eau
A l’instar de toute forme de douche, le siphon de la douche à l’italienne est raccordé à la canalisation. Afin que le drainage se déroule convenablement, la pente comprise entre ces deux éléments varie de 1 à 3%. Plus précisément, lorsque le drain se trouve à 1 mètre du siphon, il faut qu’il se trouve en outre au minimum 2 cm en dessous du siphon. S’il s’agit d’une douche à l’italienne, ce détail importe moins. En revanche, pour une rénovation, il est presque exclu puisque le siphon est obligatoirement 2 à 3 cm plus bas que le plancher. Toutefois, il est possible de remédier à ce problème : le système de relevage. Ce mécanisme absorbe de manière active l’eau et la renvoie vers le drain, y compris quand ce dernier est plus élevé que le siphon. Ce dispositif est plus coûteux, cependant cela peut être un excellent compromis : la réalisation d’une douche extra-plate.
’assurer d’une étanchéité irréprochable
Davantage par rapport à une douche traditionnelle, l’étanchéité représente une phase primordiale dans la conception d’une douche à l’italienne. Le risque de fuite est à proscrire, dans la mesure où, à la différence d’une douche classique, une douche à l’italienne est délicate à démonter et à remonter ultérieurement. Afin de garantir l’étanchéité, il faut installer quelques éléments indispensables : une bâche d’étanchéité placée au fond du creux ; des bandes d’étanchéité situées sur les bords et dans les coins ; une couche de peinture imperméable entourant le receveur ; des joints à la trappe. Par le passé, la chape se composait de zinc ou de feuille de plomb, alors que désormais, les matières synthétiques comme la résine sont privilégiées, garantissant en outre une excellente étanchéité.
Veiller à la rapidité de l’évacuation
A la différence d’un receveur classique, la douche à l’italienne ne possède pas de bord ni de seuil. Grâce à une inclinaison à hauteur du bac, l’eau circule en direction du siphon et est rapidement éliminée par le biais d’un siphon de plus grande largeur que celui utilisé pour un système normal. Suite à l’installation du receveur, le carrelage est nécessaire pour maintenir la pente du receveur, permettant ainsi une bonne évacuation de l’eau. Vous éviterez donc d’avoir affaire à des dépassements d’eau dans la salle de bains. Cependant, comment choisir le carrelage ? Pour ne pas être obligé de tailler les carreaux en pyramide, une mosaïque déjà préparée constitue la solution idéale.